5. Rouler en Sécurité
de Daniel GOUY
Dans le milieu non protégé de la circulation urbaine et routière le cycliste est fortement exposé aux accidents et très vulnérable. Il peut paraître ainsi paradoxal de conduire dans cet univers hostile une personne handicapée. Mais si on est parfaitement conscient du danger et des risques encourus il est possible d’assouvir cette passion du tandem avec un déficient visuel et partager le plaisir du vélo avec un mal voyant. Après avoir rappelé les dangers de la pratique du vélo et du tandem nous présenterons dans ce chapitre les principales règles du code de la route et recommandations issues de la pratique qui permettent de limiter ces risques, rendre le tableau moins noir et oser pratiquer.
5.1. Les dangers du tandem et la prévention des risques
Les 2 roues et le vélo en particulier sont très vulnérables lorsqu’ils sont plongés dans la circulation. Cette vulnérabilité résulte d’une part de l’instabilité du véhicule qui reste en équilibre grâce à sa vitesse et d’autre part de l’absence de protection. Le cycliste qui roule beaucoup plus doucement que les autres usagers de la route parait peu exposé lorsqu’il est seul sur la chaussée quoique une chute même à l’arrêt peut être grave. Lors d’une simple chute sans gravité, sa tenue vestimentaire très légère ne le protège pas et l’expose à des plaies et brûlures multiples. Seul le casque et les gants protègent le crâne et les mains.
Par suite de cette faible vitesse, le cycliste plongé dans la circulation constitue une gène pour les autres usagers qui sont parfois peu courtois, agressifs mais surtout inconscients des dangers. Les risques d’être renversés ou de collisions deviennent importants. En cas de choc avec une voiture ou un camion le cycliste ne pèse pas lourd et peut être projeté très violemment comme une simple balle de tennis ou broyé dans l’instant par les roues d’un camion.
Lors d’un accident en vélo le risque corporel est pratiquement constant et mortel fréquent. Dans ce contexte les tandémistes sont exposés de la même façon que les cyclistes avec le handicap supplémentaire de la moindre maniabilité et de la plus grande difficulté à voir sur les cotés dans les angles morts.
De façon générale, la fréquence des accidents corporels est plus importante en ville que sur route en raison de la plus grande densité de la circulation. Par contre la fréquence des accidents mortels est plus importante sur route qu’en ville en raison de la plus grande vitesse et des chocs plus violents. Pour limiter ces risques il faudra si possible pratiquer le tandem en dehors des villes où la circulation est dense et des routes à grande circulation avec de nombreux poids lourds roulant vite. Ces zones dangereuses et polluées par les gaz d’échappement sont de plus peu intéressantes et peu propices au cyclotourisme. Lorsque leur traversée s’avère nécessaire il faudra privilégier les voies et pistes cyclables bien qu’elles soient souvent peu pratiques mal indiquées et mal adaptées au tandem (voir 7).
Les accidents en tandem peuvent survenir soit en étant seul sur la chaussée soit par suite d’un accrochage ou d’un choc avec un autre usager. Il est à noter que parmi les cyclos 70% des accidents surviennent lorsqu’ils roulent en groupe. En tandem la vigilance devra être accrue lorsque l’on roule en peloton car le risque d’accrochage augmente en raison de la longueur et de la moindre maniabilité.
En étant seul les cas les plus fréquents sont les chutes à l’arrêt, au départ ou à l’arrivée qui en général ne portent pas à conséquence et peuvent être prévenues en travaillant la technique et en respectant les conseils figurant dans ce manuel. En roulant, les accidents sont rarement dus à un problème mécanique si l’entretien est effectué correctement et résultent plutôt d’une perte d’adhérence par suite d’une erreur de pilotage et d’une vitesse excessive. Ce n’est pas forcément à grande vitesse mais à une vitesse non adaptée à la nature du sol et des pneus. Ainsi avec des pneus route de faible largeur la présence de sable ou de gravier peut provoquer un dérapage à vitesse réduite. Là encore en général cela ne porte pas à conséquence mais le même phénomène de perte d’adhérence peut se produire dans d’autres circonstances à plus grande vitesse. Ainsi un virage mal négocié dans une descente conduira à la sortie de route avec toutes les conséquences possibles suivant la nature du bas coté (pré, arbre, mur, rocher, ravin etc.).
L’accident en présence d’un autre usager n’est en général pas non plus dû au matériel mais à une faute de l’un ou des 2 pilotes. La cause la plus fréquente est de ne pas voir ou de voir trop tard. Pour prévenir les accidents avec un autre usager il faut voir et se faire voir. De plus les véhicules à moteur faisant du bruit il faut les entendre venir, ainsi le copilote déficient visuel est souvent plus sensible que le pilote et il peut être utile qu’il annonce l’arrivée d’un véhicule. Ceci n’est valable qu’en rase campagne car en ville la circulation est trop dense et bruyante. Inversement le vélo ne fait pas de bruit et il est utile de se faire entendre en particulier des piétons ou des autres cyclistes à l’aide de la sonnette qui est obligatoire. En résumé les accidents avec un autre usager sont dus essentiellement à des fautes de pilotage et pour prévenir ces fautes il faut :
« Voir et être vu ; entendre et être entendu »
Lorsque l’on envisage une manoeuvre il faut s’assurer que l’on a bien été vu et que la manoeuvre a été comprise en regardant le pilote du véhicule.
Afin d’être bien vu en tandem il faut porter des vêtements clairs avec des bandes réfléchissantes et le copilote doit porter le gilet de sécurité. Un cataphote à l’arrière supporté par un bras ainsi que sur les pédales ou des bracelets réfléchissant sur les chevilles du copilote peuvent être également utiles. Eviter de rouler de nuit et si c’est nécessaire utiliser un éclairage réglementaire et adapté. Il faut faire également attention aux temps de pluie avec faible visibilité et ne pas rouler par temps de brume ou de brouillard même avec l’éclairage car celui-ci est peu visible et on ne sera vu qu’au dernier moment.
5.2. Signalisation routière et tandem
Bien que le permis de conduire ne soit pas nécessaire pour conduire un vélo ou un tandem, dans la mesure où l’on utilise la voie publique ouverte à la circulation il faut respecter comme les piétons d’ailleurs la règle du jeu c’est-à-dire le code de la route. Ainsi nous avons rappelé en annexe quelques panneaux de la signalisation routière utiles à connaître lorsque l’on roule en tandem. Le pilote qui voit cette signalisation doit la commenter à son copilote et lui expliquer ainsi certaines manoeuvres ; pourquoi on ralentit, annoncer les changements de direction, les intersections avec les différentes priorités avec ou sans arrêt, les virages dangereux, les feux, les travaux avec leur conséquences (gravillons, chaussée glissante, boue, chaussée défoncée etc.). Il faut obligatoirement annoncer les cassis, dos d’âne et ralentisseurs afin que le copilote ne soit pas surpris et ne fasse pas une autre manoeuvre à ce moment là. Le passage sur les pistes et voie cyclable ainsi que sur les voies vertes ou les zones de rencontre lui sera indiqué. Il est interdit de rouler en vélo donc en tandem sur les trottoirs.
Attention dans les zones de rencontre les piétons sont encore plus prioritaires et la vitesse fortement réduite : elle est limitée à 20km/h.
Balisage d’une zone de rencontre
Dans ces zones il y a souvent des pavés glissants et des caniveaux au centre de la rue qui peuvent déséquilibrer l’équipage. Si les piétons sont nombreux la circulation en tandem devient délicate et il est préférable de mettre pied à terre après avoir prévenu le copilote et de continuer en poussant le tandem ; le copilote suit en tenant le tandem par la selle. Lorsque on utilise une voie ou piste cyclable qui longe la voie principale à contre courant c’est-à-dire par la gauche il faut également lui signaler afin de l’aider à se repérer. Une signalisation au sol peut indiquer que l’utilisation de la voie des bus est autorisée aux vélos, en son absence ces voies sont interdites. Le double sens cyclable (DSC) ou sens interdit sauf aux cycles doit être utilisé avec une grande vigilance quand on est à contre sens car les véhicules les plus lourds et les plus rapides arrivent en face, risque d’être surpris et on ne dispose que d’une voie étroite.
Balisage du double sens cyclable
Enfin le panonceau de catégorie « cycle » indique que le panneau qu’il complète s’adresse aux cycles donc aux tandems. Ce panonceau se trouve en général sur la signalisation des pistes cyclables. A l’avenir une nouvelle signalisation devrait apparaître pour l’autorisation de tourner à droite aux feux rouges mais en l’absence de signalisation il faut attendre le feu vert.
Autorisation de tourner à droite au feu rouge
Lors de passage au feu rouge autorisé il faut faire très attention aux piétons et aux véhicules arrivant par la gauche qui sont toujours prioritaires.
5.3. Où se placer sur la chaussée
La position du tandem sur la chaussée est un élément essentiel à la sécurité. En marche normale il faut rouler aussi prêt que possible du bord droit de la chaussée. Sur route ce bord est souvent matérialisé par des lignes de rive blanches discontinues que l’on doit suivre au plus près par la gauche. Il est déconseillé de rouler sur ces lignes par temps de pluie car elles sont glissantes. Sur certaines grandes routes l’espace entre la ligne de rive et le bas coté est assez large et peut être utilisé pour se mettre en sécurité si il y a une circulation dense et rapide en particulier des poids lourds. Cependant cette partie de la chaussée n’est souvent pas très propre et couverte de gravier ; l’emprunter augmente le risque de dérapage ou de crevaison. De plus la largeur peut varier pour différentes raisons et nécessiter le retour sur la gauche de la ligne de rive avec prudence. Sur les petites routes, il n’y pas de ligne de rive et le bord de l’accotement souvent mal défini nécessite de ne pas trop serrer à droite. C’est dans ce cas qu’il est important d’écouter l’arrivée des véhicules qui vont croiser ou doubler. En ville on ne peut pas non plus serrer trop a droite en raison de la présence du caniveau, il faut être également très vigilant aux bouches d’égout et aux prises d’eau qui sont généralement sur la trajectoire. Il faut choisir entre ne pas faire un écart trop important et ne pas déraper ou pincer sur l’obstacle. Si possible préférer l’écart sur la droite. Si on choisit l’écart à gauche il faut contrôler d’un coup d’oeil à gauche que l’on peut le faire et qu’il n’y a pas de véhicule qui nous double. Lorsque des véhicules sont en stationnement sur le coté droit de la chaussée il ne faut pas passer trop prêt et surveiller qu’il n’y ait pas une portière qui s’ouvre juste à notre arrivée car on se trouve dans l’angle mort du conducteur qui ne nous voit pas s’il ne tourne pas la tête. Si une personne est au volant d’un véhicule arrêté donner un coup de sonnette pour l’avertir ou crier si c’est trop tard. Lorsqu’un véhicule haut (camion, camionnette ou bus) stationne à un angle de carrefour attention aux véhicules masqués qui peuvent sortir sur notre droite.
En présence d’un îlot central la chaussée est souvent très étroite et les voitures ne peuvent pas nous doubler dans ce cas ne pas trop serrer le trottoir et montrer aimablement au conducteur que l’on fait de notre mieux pour dégager rapidement puis le remercier d’avoir attendu.
Il faut éviter de s’arrêter sur la chaussée et choisir un endroit en sécurité sur un chemin, un bas coté assez large un parking etc. Si l’arrêt est urgent et nécessaire, le faire le plus à droite possible en gardant cependant de la place pour faire descendre le copilote et placer ce dernier le plus rapidement possible en sécurité sur le bas côté ou sur le trottoir. L’arrêt aux croisements en raison de feu rouge, stop, céder le passage, priorité à droite se fera également sur le coté droit sans trop serrer et en restant bien en vue des autres véhicules. Si un véhicule haut type camion ou camionnette vient se placer juste à notre gauche il faut se faire voir par des signes ou s’avancer légèrement pour ne pas rester dans son angle mort et se faire coincer contre le trottoir surtout si il veut tourner à droite. Dans certains cas on peut être amené à quitter son coté droit pour changer de voie ou se porter sur la gauche de la voie pour changer de direction. Dans ce cas il faut contrôler que l’on peut le faire sans danger en regardant derrière avec le rétroviseur et en tournant la tête à gauche pour vérifier l’angle mort, il faut ensuite avertir les autres usagers de son intention pour cela il faut avoir prévenu le copilote qui tend le bras gauche, puis passer en se portant progressivement à gauche vers la position à atteindre en surveillant toujours son coté gauche par des coups de tête réguliers et en commençant à surveiller de la même façon son coté droit car des véhicules commencent à arriver de ce coté. Comme une mouche il faut donc voir simultanément devant, derrière à gauche et à droite ce qui nécessite une agilité et souplesse du cou et des réflexes qui ne seront acquis que par une pratique régulière.
Utiliser les sas vélos quand ils existent mais ils sont encore rares.
Principe du SAS vélo
5.4. Les manoeuvres du tandem
-Le croisement d’un autre véhicule ne pose en général pas de problème si on reste calé bien à droite de la chaussée cependant sur les voies rapides il faut veiller aux camions roulant à vive allure qui créent un déplacement d’air important qui nous freine et peut nous déséquilibrer. De même par vent violent il faut être vigilant aux bourrasques qui déséquilibrent le tandem et provoquent des écarts. Sur ces voies rapides il faut également veiller aux voitures venant en sens inverse qui souvent doublent malgré notre présence et passent donc sur notre voie. Sur les petites routes présentant de nombreux virages serrés il faut également être vigilant car la visibilité est réduite et les véhicules venant en face nous voient tardivement. C’est pourquoi il est bon de les repérer au son et de serrer à droite avant qu’ils n’arrivent. Parfois au bruit on peut se rendre compte que certains conducteurs adoptent une conduite dite sportive, franchissent la ligne médiane et vont sortir du virage sur notre voie. Ainsi il m’est arrivé de m’arrêter pour laisser passer de tels inconscients et criminels qui font des courses de côte sur route ouverte. Inversement dans les descentes c’est nous qui devons être vigilants pour ne pas franchir la ligne médiane dans les virages et bien contrôler notre trajectoire afin de laisser la place aux véhicules venant en face.
-Le dépassement nécessite de laisser un espace suffisant. En vélo dans la plupart des cas on est dépassé et on n’est pas maître de cet espace. Pour éviter de se faire surprendre et faire un écart à gauche qui pourrait être fatal il faut surveiller les véhicules venant de l’arrière par le son et en regardant dans le rétroviseur et bien garder sa ligne de route en particulier lorsqu’il y a un fort vent latéral. Sur les voies rapides avec espace suffisant à droite de la ligne de rive on peut se déporter à droite le temps du dépassement. Ceci est particulièrement vrai avec les poids lourds et surtout les files de camions roulant vite et ayant tendance à nous aspirer. Parfois malgré notre faible vitesse c’est nous les tandems qui doublons en particulier les piétons, autre vélo ou roller sur les pistes cyclables. Comme pour changer de voie il faut contrôler avertir et passer. Pour cela il faut contrôler que l’on peut faire cette manœuvre sans danger en regardant derrière avec le rétroviseur et en tournant la tête à gauche pour vérifier l’angle mort, il faut ensuite avertir les autres usagers de son intention pour cela il faut avoir prévenu le copilote qui tend le bras gauche (avertissement des usagers de derrière) donner un coup de sonnette (avertissement des usagers à dépasser), puis passer en se portant progressivement à gauche, en dépassant à bonne distance puis en se rabattant progressivement à droite pour retrouver sa ligne de route. L’usage de la sonnette ne doit pas être trop tardif afin de ne pas surprendre l’usager à doubler et provoquer un écart. Il faut donc sonner assez tôt et de façon répétée. Lors du dépassement d’un vélo il est d’usage entre cyclo de se saluer. Le dépassement d’un bus à l’arrêt fera l’objet d’une procédure analogue sans le coup de sonnette mais en étant très vigilant à la fin du dépassement car l’angle mort devant le bus peut cacher un piéton ou un véhicule qui arrive sur la droite. Le dépassement d’une file de véhicules à l’arrêt ou roulant au pas nécessite de grandes précautions. Tout d’abord ne jamais remonter une file par la droite car on risque l’ouverture d’une portière par un passager qui descend, de plus on se trouve dans l’angle mort du conducteur qui risque de nous coincer contre le trottoir ou de nous couper la route. Le dépassement peut se faire par la gauche si l’espace entre la file et la ligne médiane est suffisant en remontant la file doucement véhicule par véhicule en faisant très attention aux rétroviseurs qui dépassent et aux véhicules qui arrivent en face. Cette manœuvre en tandem est assez délicate, demande de l’expérience et de bien maîtriser le tandem à faible vitesse ainsi que les départs et les arrêts qui peuvent être nécessaires après chaque véhicule dépassé.
-A une intersection, il faut bien avoir identifié la signalisation pour savoir si l’arrêt est obligatoire ou non. Dans tous les cas il faut ralentir et se placer en indiquant la direction que l’on va prendre. Si on va tout droit ou à droite rester sur la partie droite de la chaussée. Le copilote tend le bras droit si on va à droite. Si on tourne à gauche se placer sur la partie gauche de la voie ou sur la voie de gauche en cas de sens unique (voir 5.3 changement de direction). Si on tourne à gauche le copilote tend le bras gauche. Respecter la signalisation (priorité à droite, feux, céder le passage ou Stop) et dès que l’on peut passer il faut dégager. Lorsque l’on tourne à gauche il faut passer derrière le véhicule venant d’en face sauf si c’est un croisement à l’indonésienne avec voie prévue à cet effet. Dans ce cas ne pas hésiter à passer devant les voitures venant en face et tournant à gauche que l’on croise donc par la droite après avoir prévenu le copilote pour qu’il ne soit pas surpris d’entendre des voitures arrivant de façon inhabituelle. Dès qu’un piéton est engagé ou pourrait s’engager sur la chaussée on doit le laisser passer en s’arrêtant ou en passant derrière lui.
-A un carrefour à sens giratoire, la signalisation est un céder le passage, il faut ralentir, rester placé sur le coté droit de la chaussée, regarder à gauche pour laisser passer les véhicules qui sont engagés sur le carrefour, s’arrêter si nécessaire et s’engager sur le carrefour dès que possible. Pour éviter de s’arrêter il est très utile à l’approche du carrefour de rouler à très faible vitesse voir faire du surplace en attendant d’avoir la possibilité de passer et accélérer fortement dès qu’on a le passage. Sur le carrefour on reste sur le coté droit jusqu’à la sortie que l’on doit prendre (à droite sur le schéma).
Position sur un carrefour giratoire (à droite sur le schéma en tandem)
A chacune des sorties avant celle qui nous intéresse le copilote tend le bras gauche pour indiquer aux voitures que l’on reste sur le carrefour et le pilote tourne la tête à gauche pour vérifier qu’une voiture ne va pas lui couper la route et à droite pour surveiller les voitures qui sortent du carrefour. A la sortie voulue le copilote tend le bras droit, le pilote tourne la tête à gauche pour surveiller les véhicules arrivant sur ce coté et on sort du carrefour en restant bien à droite.