Nous partîmes quatre tandemistes, deux tandems et huit pédales….. pour une virée à l’Espiguette; tout ceci sans analyse, ni réflexion, et encore moins de synthèse…..
A l’Espiguette : « Elles sont où ? Elles sont où ? » ; grosse déception de nos guides mateurs : les demoiselles naturistes ne sont pas au rendez-vous !!!
Retour à Port Camargue pour le pique-nique ; l’organisation est top ; le banc au soleil et à l’abri des vents nous attend.
Au retour, en terre gardoise, une pédale dissidente, adhérente au F.L.P. (Front de Libération des Pédales), fit sécession tout net sans le préavis réglementaire prévu par la loi, revendiqua et obtint de fait son indépendance.
Après les quolibets d’usage, (casseur de matériel, tu presses trop fort, etc…. Alors que tous les guides savent que je me laisse promener…. Quelle mauvaise foi les potes), le quatuor désigne Daniel Scotté comme le technicien volontaire; malgré les ruses de vieux sioux employées: bourrage du filetage au papier alu, cerclage de ma cheville gauche avec la pédale, (tout de suite une histoire d’amour…) rien n’y fît…
La décision est prise, changement de musique; orchestration et exécution du « concerto à trois pédales », en la très, très mineur et soupirs… très nombreux sous la baguette bringuebalante de ma jambe gauche …. et en avant. …..
Arrêt à la propriété très privée de la châtelaine ; les colosses pleurent abondamment !!
Nouveau départ chuté, oui, mais artistiquement, avec style étudié et harmonieux ; ma partie charnue attaque un rictus douloureux, et ma jambe gauche brandouille élégamment toujours couronnée de son morceau de ferraille !!! C’est superbement croquignolet !!
Ma jambe droite laisse croire à M’hamed que j’appuie, mais en fait, je contrôle son effort : il baisse la tête, « buffe », ahane et commence à piocher !!
A l’arrière, le second tandem musarde et baguenaude… ils auraient pu pousser, noun di diou !!!
Tiens, un abri- bus: « Hé, Madame, à quelle heure le prochain? , « il arrive »….Ginette et moi sautons dans le bus, après avoir brisé le coeur de mon pied gauche en l’extrayant du cale-pied…. ; laissant nos guides ramener leur monture à l’avoine, ils vont découvrir la joie de forcer sur la manivelle, eux qui ont pour habitude de se laisser promener par leur propulseur… certain regrette déjà l’absence du transistor arrière !!!
Beaucoup de rires et de souvenirs…
Donc, ils revinrent deux tandemistes, deux tandems et sept pédales….
Une bonne douche réparatrice, un cacheton de « Sporténine », (tu sais, Jean-Georges : la petite boite en carton avec deux tubes à l’intérieur), l’apéro, miam-miam et dans le torchon.
Au delà de cet incident, le quatuor s’interrogea sur la fiabilité du matériel sur un périple comme ‘Rétina’.
Le bureau sourit, mais le budget?…… oh, la jolie grimace !.
PS: La pédale dissidente et amoureuse gît sous les pleurs de son vieux tandem trahi.
PS : j’ai reçu l’autorisation du trésorier pour fusiller tous les vieux biclos !!!
Jean-Louis MEZY